ébéniste

Jacob Georges

1739-1814

Georges Jacob est un ébéniste français qui a produit une quantité incalculable de sièges depuis le règne de Louis XV jusqu’au Consulat. Lorsqu’il est apprenti menuisier, il effectue son stage de compagnon chez Louis Delanois, le fournisseur de la comtesse du Barry. Fervent promoteur de siège néo-classique, Louis Delanois exercera une influence incontestable sur Georges Jacob. Reçu maître en 1765 il ouvre son atelier rue de Cléry puis déménages-en 1775 rue Meslée, grâce à une clientèle fortunée et royale. 
En effet, sollicité dès 1773 par le Garde-Meuble de la Couronne, il ne cessera plus de travailler pour lui jusqu’à la Révolution.
Georges Jacob est l’un des fournisseurs officiels de Marie-Antoinette, mais aussi de Monsieur, comte de Provence et frère du Roi, futur Louis XVIII, du futur Charles X, du prince de Condé, du duc de Penthièvre, ainsi que des princes étrangers comme les futurs Gustave III de Suède et Georges IV d’Angleterre. 


Ébéniste innovant, il a souvent un temps d’avance sur les tendances à venir et n’hésite pas à imaginer de nouveaux décors et nouvelles formes de pieds ou de bras de sièges comme les dés de raccordement ornés de rosaces, les pieds en console terminés en leur sommet par une volute et les supports d’accotoirs en forme de balustre. L’ornementation sculptée de ses meubles est abondante avec des thèmes récurrents comme les motifs naturels de fleurs et feuillages, et les frises de rinceaux, piastres, rubans, perles et entrelacs. Il fut l’un des promoteurs des sièges à l’anglaise, aux dossiers ajourés inspirés de Chippendale et d’Adam, ainsi que l’initiateur, dès la période Louis XVI, des formes caractéristiques de ce que l’on appelle aujourd’hui le style Directoire, inspirés entre autres du mobilier « à l’étrusque ». 


Si son amitié avec le peintre Jacques-Louis David lui permet de traverser la Révolution sans encombre, il rencontre rapidement d’autres problèmes. En effet, il vend en 1796 son entreprise à ces deux fils qui fondent ainsi « Jacob Frères » mais malheureusement l’ainé, Georges II, décède en 1803. Georges Jacob père reconstituera alors avec son second fils François-Honoré-Georges une entreprise, Georges Jacob père meurt en son domicile rue Meslée en 1814.  

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