Sculpteur

Girardon François

1628 —1715

Girardon est l’un des maîtres de la statuaire décorative et monumentale.
Fils d’un fondeur, élève du sculpteur François Anguier, il devint le protégé du chancelier Séguier qui l’envoya parfaire sa formation à Rome. Il rentra à Paris en 1652 et devint le protégé de Louis XIV.
En 1657, il épouse l’artiste peintre Catherine Duchemin (1630-1698) qui est la première femme admise à l’Académie royale de peinture et de sculpture en 1663.

Reçu académicien en 1657, il a été l’un des principaux collaborateurs de Charles Le Brun.
Il travaille avec ce dernier et avec André Le Nôtre sur le chantier du château de Vaux-le-Vicomte. Puis il participe au décor de la galerie d’Apollon à Paris au Palais du Louvre et réalise d’importantes œuvres pour les jardins du château de Versailles dont Apollon servi par les nymphes, la statue de L’Hiver, le bas-relief Le Bain des nymphes et L’Enlèvement de Proserpine par Pluton.
On lui doit, notamment, le Tombeau de Richelieu, à la Sorbonne, la statue équestre de Louis XIV érigée sur la place Louis-le-Grand (aujourd’hui place Vendôme) mais détruite durant la Révolution française, dont un modèle réduit se trouve à Paris au musée du Louvre. L’exemplaire personnel de Girardon, qu’il conserva sa vie durant dans son atelier, serait celui conservé au château de Vaux-le-Vicomte.

Girardon a également réuni une grande collection de sculptures, qu’il a exposée à partir de 1679 dans une galerie jouxtant l’appartement qu’il occupait au Louvre: il en subsistait 800 œuvres à son décès. Afin de conserver la mémoire de cette collection, Girardon fit dessiner à son élève René Charpentier chaque objet sélectionné, disposé au sein de cadres architecturaux dans un recueil de planches gravées intitulé “Galerie de Girardon”.

Sa fille Élisabeth Girardon épousa Henri Martinot (1646-1725), horloger aux galeries du Louvre de 1670 à 1684 et horloger de la Maison du Roi de 1664 à 1725.
Girardon meurt le 1er septembre 1715, le même jour que Louis XIV, et est inhumé au cimetière Saint-Landry, sur l’île de la Cité à Paris. En 1792, ses ossements sont transférés aux catacombes de Paris.

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