L’Accordée de village ou le contrat de mariage d’après Jean-Baptiste Greuze

Le tableau original a été présenté au Salon de 1761 où il remporte un succès unanime et reçoit un accueil élogieux de la part des critiques, notamment de la part de Denis Diderot. Le tableau a été réalisé pour le bureau du marquis de Marigny et fut acquis par Louis XVI en 1782 avant de rejoindre les collections du Louvre où il est toujours conservé (INV 5037).
L’Accordée de village met en scène une famille de paysans aisés dont tous les membres réagissent, à leur manière, à ce moment grave et émouvant : la jeune femme, au centre, est accordée par son père à son futur mari et s’apprête à quitter avec lui le domicile familial. La mère réconforte sa fille en lui tenant la main et sa sœur, attristée par ce départ, pleure sur son épaule. Une autre sœur, visible derrière le père, regarde jalousement le couple. Le vieil homme, d’un geste plein d’emphase, remet au plus jeune une bourse symbolisant la dot de la future mariée.
L’Accordée du village montre le changement de goût qui s’opère durant la décennie 1760 où l’on retrouve préférence pour les sujets moraux et l’illustration d’un monde nouveau : la simplicité et l’honnêteté des sentiments.

Jean-Baptiste Greuze est l’un des peintres les plus remarqués de son époque en raison du caractère vrai et naturel qu’il donne à ses figures et ses compositions. Ces dernières paraissent plus touchantes que celles de la peinture d’histoire.

Le peintre a réalisé plusieurs dessins préparatoires pour cette œuvre, dont une composition d’ensemble conservée au Petit Palais à Paris.

Travail français du XIXème siècle, vers 1860.